Midi et demie : j’arrive à Douarnenez par la route, de Guérande, avec Dominique et Amélie, pour rejoindre Isabelle, de la MJC, à la crêperie Tudal (pieuvre noire sur le fronton). Ce seront mes huit premiers jours à Douarnenez, dont 5 pendant les “Gras”, son carnaval.
“Kan ar mor” veut dire “Le chant de la mer”, pas canard mort. Et une crêpe craquante se dit craze.
16h00 : radiateurs à donf, je m’installe dans le gîte, rez-de chaussée d’une petite maison aux volets bleus sur le site des Plomarc’h, juste au-dessus du port du Rosmeur. Il fait un froid de loup. C’est le gîte d’étape pour personnes à mobilité réduite : bac à douche sans rebord avec siège abattant, porte-manteaux à hauteur d’assise et chaise percée (très confortable). Je m’imagine vieille, ici. Est-ce qu’un de mes personnages sera en fauteuil roulant ? Il faut que je pense à prendre ma lampe de poche quand je rentre tard le soir, pour éviter de déraper sur les crapauds, dixit Anaïg, qui essaiera de me loger au premier étage, plus grand, à partir de lundi.
18h30 : Je reviens d’un grand tour en ville et sur le port. C’est l’heure des mouettes. La nuit tombe derrière la fenêtre jaune pendant que mes courgettes cuisent. Croisé dans la rue deux femmes mûres et stylées au visage très carré sous leur perruque bien brushinguée. Fait connaissance du Bonomic aussi, petit égyptien (pourquoi ?) et acheté des sardines, bien sûr. Le sel colle dans la boîte comme partout au bord de la mer. Un chien renifle ma vitre dans la nuit bleue et lève la patte contre l’escalier. Je pense à Isabelle qui s’arrête tous les matins pour regarder la mer devant la MJC avant d’aller travailler, et passe toujours par la route littorale au lieu de couper par la ville. Je lis les premières cartes postales récoltées par TTT, je feuillette la doc dans laquelle je découpe quelques images qui me parlent : deux enfant sur une plage, une gravure de sardinier, deux poissons japonais dans le style gyotaku. Et je finis le magnifique roman offert hier par Amélie et Dominique pour mon anniversaire, “Certaines n’avaient jamais vu la mer”, de Julie Otsuka.
Pour le moment, mes personnages sont très flous. Un homme et une femme, peut-être. Qui se rencontrent tout petits, l’été, sur une plage ? J’ai aussi l’image d’une grosse femme assise sur un parapet. Ou bien c’est un homme déguisé ?
Pour le moment, mes personnages sont très flous. Un homme et une femme, peut-être. Qui se rencontrent tout petits, l’été, sur une plage ? J’ai aussi l’image d’une grosse femme assise sur un parapet. Ou bien c’est un homme déguisé ?
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