Quand je me réveille, la brume nappe toute la côte, on se croirait
en Chine aux collines bleu fumée.
Je vais déposer la clé du bas à Anaïg et on
parle de ses Gras, du temps passé sur les machines à coudre et du plaisir
partagé, de la justesse de février pour cette « bulle » hors de la
vie quotidienne, justement, à la fin de l’hiver, qui sûrement aide à le
supporter et à le traverser.
Je reprends l’écriture. Le soleil me chauffe le dos. Est-ce
qu’ils font du rock, mes deux personnages ? Dans un groupe, ensemble, ou
pas ? Ils partagent le plaisir de se costumer, en tout cas. La première
ville d’une résidence itinérante donne la couleur de toute la pièce, je suis
contente que ce soit Douarnenez. Février aussi, c’est un beau mot.
Fin d’après-midi : je sors visiter le Port-Musée,
impressionnée par la variété des bateaux, la vie des sardinières et la vidéo
des SNSM, puis je rejoins la MJC où je retrouve Isabelle et ses collègues.
Dîner
improvisé et chaleureux chez Eric, le directeur de la MJC, croisé dimanche dans
le défilé. On parle de nos endroits préférés à Douarn.
Puis on se change à côté
de la voiture pour le bal costumé, à la salle des fêtes. Isabelle a un nouveau
costume de Vénitienne, moi juste changé de couleur de pull de cow-boy :
normalement il faut changer de costume chaque jour, nous a dit Carole, mais la
première année, c’est autorisé d’y déroger.
Détails
techniques, 2 : attention au sombrero, peu pratique pour draguer. Idem
pour la boîte de sardines, si on veut danser…
On retrouve Maryvonne et
Jean-Roger déguisés en créoles, qui attendent en vain de quoi danser valse ou
cha-cha.
Vers minuit, concours de costumes à l’applaudimètre. Le pape essoufflé
fait un tabac. La musique nous plaît moyen, on en a plein les pattes, on va se coucher.
Karin Serres
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